Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/71

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président du conseil, ballotté chaque jour entre ces deux rivalités ambitieuses, perdit patience et se fâcha sérieusement.

Il s’en prit à Thiers comme au plus belliqueux.

Mais l’intrépide petit ministre déclara qu’il n’avait peur ni d’une voix de rogomme ni d’un grand sabre. Il agaça tellement le héros de Toulouse, il sema tant d’épines sur sa route, il le larda d’épigrammes si vives et si piquantes que celui-ci lui jeta son portefeuille au nez, en l’appelant foutriquet.

Ce nom pittoresque eut tout le succès désirable. À partir de ce moment chacun l’emprunta sans gêne au maréchal pour qualifier le ministre.

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