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AGA KHAN

Persans » comme on les appelle, marchent sur ses traces. »

« Lorsque le prince de Galles (S. M. Edouard VII) projeta son voyage dans l’Inde (en 1875), Aga Khan lui écrivit de sa main en excellent anglais, le priant de lui accorder l’insigne honneur d’une visite. A l’arrivée du prince de Galles à Bombay, Aga Khan vint lui présenter ses hommages et réitéra son invitation qui fut acceptée. Son Altesse Royale et le pontife des Khodjas s’entretinrent, dit M. H. B. E. Frère[1], des romanesques péripéties d’une vie aussi accidentée que l’avait été celle de l’ancêtre d’Aga Khan, Hasan’ Ala Dhikrihi ’S-Salam, contemporain de Richard Cœur-de-Lion[2]. »

Pour trouver la suite de l’histoire moderne des Imâms Ismaéliens, en s’en tenant aux textes tels qu’ils se présentent avec leur valeur inégale, on peut se reporter simplement à l’Hazell’s Annual, où on lit, en 1906 : « Aga Khan, sa Hautesse Mohammed Châh, chef des sectes Ismaéliennes de tout le monde musulman, est le troisième Aga Khan, en ligne mâle directe, depuis que sa famille a émigré de Perse et s’est établie dans l’Inde anglaise. Né en 1877, il a épousé sa cousine en 1897. Grand voyageur, il a fréquemment visité l’Angleterre et les autres pays européens. Nommé K. G. I. E. en 1897, il a été promu G. G. I. E. en 1902 et a reçu plusieurs hautes distinctions de l’empereur d’Allemagne, du Châh de Perse, des Sultans de Turquie et de Zanzibar, et d’autres chefs d’État. Sa principale résidence est à Bombay. Il est membre du Club de Marlborough (à Londres) et de plusieurs clubs aux Indes[3]. »

  1. « L’un des juges (du procès de Bombay) Sir J. Arnould[…] se livra à des recherches minutieuses[…] Aga Khan dut se présenter à la barre et justifier ses prétentions. Il fournit les pièces authentiques établissant sa généalogie, et, en 1866, le jugement de Sir J. Arnould paraissait à Bombay. Je n’ai pas sous les yeux ce document très rare, mais j’en emprunte la substance à l’article développé que lui a consacré M. H. B. Frère dans une Revue anglaise ». St. Guyard, loc. cit., p. 381.
  2. Ibid., p. 386.
  3. La List of English Clubs pour 1906 énumère 140 clubs de tout