M. Browne mentionne la Perse parmi les pays où un dérouich Babi du Kirman lui énumérait, en 1903, la présence des Ismaéliens de l’Aga Khan[1].
Citons également, sous réserves, les Ehl-è-Hekk ou gens de la Vérité, qui, suivant M. de Gobineau représentent, « la religion vraiment importante de la Perse, et par ses dogmes et par le chiffre de ses adhérents »[2], et que M. Dussaud range parmi les Ismaéliens[3].
Pour l’Asie centrale, M. Biddulph confirme la présence de « Maulais » dans le Badakhschan, à Khokand et à Karatégin[4], parmi les classes pauvres, ainsi que dans un district voisin de Balkh, où ils sont connus comme disciples de « Seyyd Jaffer Khan ». On en trouve peut-être aussi à Bokhara et dans le Khorassan, mais dans ces pays fanatiques, ajoute-t-il, ils doivent se faire passer pour Chiites.
The Sphere donne d’autres indications que nous reproduisons telles que : « A Kashgar et en Mongolie, lit-on dans l’article du 30 juin, l’Aga Khan compte aussi un grand nombre de fidèles… Il se rend à intervalles réguliers à Ladekh, y plante son camp et y reçoit les visites de ses dévoués serviteurs religieux du Turkestan chinois. Les Bouriates lui envoient un tribut ou offrande de fourrures d’une valeur inestimable[5] ».
En Afghanistan, M. Biddulph mentionne les Khodjas comme connus sous le nom de Muftadis[6]. Disons de suite que, si les Khodjas proprement dits sont nombreux
- ↑ Browne, loc. cit., p. 460.
- ↑ A. de Gobineau, Trois Ans en Asie, p. 338. — « Les gens de la Vérité sont appelés Nossayrys par les Arabes et les Turcs, et Ally-Illahys par les Persans ».
- ↑ R. Dussaud, Histoire et Religion des Nosairis, Paris. 1900, p. 31. Les Ahl al-Haqq sont proprement des Ismaélis, et l’erreur de M. de Gobineau peut encore provenir du fait que certains Ismaiélîs furent dénommés Nazarîs.
- ↑ Biddulph, p. 119.
- ↑ Cf. H.-A. Rose, Census of India, vol. XVII. Piundjatb 1. Riport : au sujet des Khodjas de Kaschgarie dont l’auteur réserve l’identification.
- ↑ Loc. cit.