et il paraîtrait fort probable que les Bangash descendent des Ismaéliens, à moins que leur conversion à l’Islam ne soit due au Sultan Ismâïl Samam[1].
Dans les vallées de Jalalabad et de Kemar, en Katiristan, il y a de très nombreux « Maulais», reconnus pour tels, qui peuplent les petits États du Haut-Oxus et des vallées de Kàshgar et de Ludkhô[2]. — Ailleurs, on voit une tribu importante, les Ormur, fraction des Dûrani, appartenir tout entière à la secte des Roshânya ou Illuminés, « reconnue comme une branche des Ismaéliens Mulahida »[3]. Mais, là encore, il y aurait bien des questions à élucider avant d’arriver à une conclusion ferme. Retenons seulement que de nombreux indices permettent de croire à une forte proportion d’Ismaélites en Afghanistan.
De la vallée du Haut-Oxus, les croyances ismaéliennes ont pénétré dans l’Hindou Koush. M. Biddulph cite comme étant tous « Maulais », au même titre, que les gens de la vallée de Ludkhô, au Chitral, ceux des cantons de Hunza, Ponval, Zobak, Shighnan, Roshan, Munjan, Kolab et Darwez — puis plus de la moitié de ceux de Sirikol, Wakhan et Yassin[4]. Peut-être seraient-ils moins nombreux, aujourd’hui, dans ces parages, car, dans son intéressant et récent mémoire sur la Folklore de Gilgit, M. Ghulam Muhammed se borne à dire : « Les habitants actuels de la région sont tous musulmans, principalement Chiites, avec quelques Sunnites et Maulais. »
Aux Indes, les précisions augmentent avec le Census of India de 1901 et prennent une valeur positive. Dans les régions d’Ajmer-Merwâra, du Radjpoutana, du Pendjab et