du Kachmir on compte 99.476 Kodjas, sur 2.802.694 musulmans[1]. Dans les régions de Bombay, Baroda et Coorg, ils sont au nombre de 52.658 sur 4.255.033 musulmans, et semblent convertis récemment à l’Islam[2]. Au total, le nombre des Khodjas s’élèverait pour l’Inde entière à 155.319, répartis dans les régions suivantes :
Andamans, Bélouchistan, Bengale, Bérar, Bombay, Birmanie, Province du centre, Madras, Pendjab, Indecentrale, Haïderabad, Kachmir et Rajpoutana. Mais pour la région de Baroda, on trouve en outre 1.821 Khodjas classés comme Cheikhs[3]. D’autre part, il existe des Khodjas non musulmans, en très petit nombre d’ailleurs.
Le tableau de répartition des classes hindoues, du Census, donne les chiffres suivants pour les Ismaélites :
| Hommes | Femmes | Total | |
|---|---|---|---|
| Hindous | 15 | 9 | 24 |
| Sikhs | 2 | » | 2 |
| Musulmans | 79.097 | 76.196 | 155.298[4] |
Les Reports du Census ajoutent à ces données statistiques une première indication générale. Il ne faut pas dans le titre de Khodjas comprendre uniquement des Ismaéliens, ni parmi les Ismaéliens des serviteurs religieux de l’Aga Khan, encore qu’aux Indes on reconnaisse en général un lien plus ou moins direct entre les Khodjas et l’Ismaélisme. D’autre part, les Khodjas se classent tantôt du côté des Sunnites, tantôt du côté des Chiites, par leurs affinités religieuses et sociales.
A Bombay même, la désignation collective de Khodjas s’applique à 50.000 Chiites Ismaélites. Mais depuis 1901, on les divise en Khodjas Ismâîli Aga Khan et Chiites propre-
