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fer y est commun, et il y a actuellement plusieurs mines de charbon en exploitation qui sont très prospères. Bien que sa latitude moyenne soit celle de l’Espagne, de l’Algérie et de la région centrale des États-Unis d’Amérique, le climat de Corée, l’hiver, est plus rigoureux qu’en ces régions, et l’été y est plus chaud. Au mois de Juillet, survient la saison des pluies, qui s’étend ordinairement au delà de deux mois. C’est pour l’agriculture un grand bienfait. Car le riz formant ici la principale culture du pays, l’eau est de toute nécessité pour la bonne venue de cette précieuse céréale. Outre le riz, on cultive en Corée l’orge, le millet, le sorgho, le maïs, le sarrasin, le soja et plusieurs espèces de haricots ; le coton y vient très bien, mais seule l’espèce annuelle, connue sous le nom de Gossipium herbaceum peut réussir. Le tabac s’y cultive en grande quantité. Les fruits indigènes n’ont ordinairement pas grande saveur. Il faut toutefois faire exception pour le kaki, qui est le meilleur des fruits de Corée. La vigne existe à l’état sauvage dans les montagnes, et avec des tâtonnements et des soins, les espèces européennes finiront par s’implanter ici. Il y a en Corée un grand nombre de plantes médicinales, parmi lesquelles il faut citer surtout le « ginseng », dont la racine est très appréciée. L’espèce coréenne est très demandée en Chine. On a réussi à le cultiver depuis longtemps, mais c’est le ginseng sauvage qui est surtout recherché et se vend son poids d’or. C’est un tonique très puissant et qui produit chez les indigènes des effets merveilleux. — Les animaux sauvages sont très nombreux en Corée. Le tigre, la panthère, avec le serpent, font chaque année des victimes. L’ours et le sanglier se trouvent fréquemment dans les montagnes. Les cerfs sont recherchés par les chasseurs coréens pour leur corne, dont on fait des remèdes très vantés. Le chevreuil et le chevrotin porte-musc abondent, ainsi que les faisans, les canards sauvages, les outardes, les grues, l’aigrette, etc. Le mouton est ici inconnu. Il paraît, au dire des botanistes, qu’une certaine herbe, du genre carex, et très abondante ici, serait on ne peut plus funeste pour l’acclimatation des ovins en Corée. En revanche le bœuf règne ici en maître. On s’en sert pour la culture et pour le transport, mais aucune vache laitière : les coréens n’ai-