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ment pas le lait de vache. Le cheval est représenté par une petite espèce ; inutile pour les travaux des champs, il ne sert, ainsi que l’âne et le mulet, que comme bête de somme. Étant donné que les routes autrefois n’existaient pas, tout autre moyen de transport eût été pratiquement inutilisable. Les autres animaux domestiques sont le chien et le porc. La chair du chien était un des plats favoris du pays. Enfin il est impossible de parler du règne animal en Corée, sans mentionner les insectes et la vermine de toutes espèces, puces, poux, punaises, cancrelats qui pullulent dans le beau pays du « Matin Calme ».


CLIMAT. — Le climat coréen est généralement sain. Dans certaines régions toutefois sévit le paludisme, et diverses fièvres attribuées à la mauvaise qualité de l’eau. Le typhus, le choléra, la dysenterie, la petite vérole exerçaient jadis chaque année de grands ravages. Depuis l’arrivée des japonais, grâce aux mesures d’hygiène introduites partout, ces fléaux sont mieux combattus, et le nombre des victimes est bien moindre.


HABITANTS. — La race coréenne est loin d’être homogène. L’élément mongolique, tongouz principalement, semble se combiner chez les coréens avec des éléments européens, ce qui fait supposer, disent certains auteurs, que les premiers habitants de la péninsule vinrent de l’ouest et de très loin. À ces éléments primaires vinrent se surajouter, tour à tour, 1) l’élément chinois, provenant des colonies chinoises qui, dans la suite des siècles, s’installèrent dans le Nord et les ports de la région ; 2) l’élément malais mêlé d’éléments indonésiens et polynésiens ; 3) l’élément japonais. Aux époques primitives, en effet, la mer mieux que la terre favorisa les migrations, (c’est un fait constaté partout). Aussi de même que le Japon a servi de refuge aux races les plus diverses : navigateurs partis du sud du continent asiatique, ou de l’archipel malais, la Corée péninsulaire vit arriver sur ses côtes à diverses époques des émigrants de races différentes. Ces apports successifs, se surajoutant les uns aux autres, ont créé enfin une population de race mixte, telle qu’elle se présente aujourd’hui à nos yeux : ce qui explique chez les Coréens les