faire avoir un habit de médecin, et m’instruire de ce qu’il me faut faire, et me donner mes licences, qui sont les dix pistoles promises.
Scène III
Allez vitement chercher un médecin, car ma fille est bien malade, et dépêchez-vous.
Que diable aussi ! pourquoi vouloir donner votre fille à un vieillard ? Croyez-vous que ce ne soit pas le desir qu’elle a d’avoir un jeune homme qui la travaille ? Voyez-vous la connexité qu’il y a, etc. (galimatias).
Va-t’en vite ; je vois bien que cette maladie-là reculera bien les noces.
Et c’est ce qui me fait enrager ; je croyois refaire mon ventre d’une bonne carrelure, et m’en voilà sevré. Je m’en vais chercher un médecin pour moi, aussi bien que pour votre fille ; je suis désespéré.
Scène IV
Je vous trouve à propos, mon oncle, pour vous apprendre une bonne nouvelle. Je vous amène le plus habile médecin du monde, un homme qui vient des pays étrangers, qui sait les plus beaux secrets, et qui sans doute guérira ma cousine. On me l’a indiqué par bonheur, et je vous l’amène. Il est si savant, que je voudrois de bon cœur être malade, afin qu’il me guérît.
Où est-il donc ?
Le voilà qui me suit ; tenez, le voilà.
Très humble serviteur à monsieur le médecin. Je vous envoie querir pour voir ma fille qui est malade ; je mets toute mon espérance en vous.