Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/158

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Lélie, pleurant.

Ah !

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Mais quoi, cher Lélie ! enfin il était homme.
On n’a point pour la mort de dispense de Rome.

Lélie

Ah !

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Sans leur dire gare, elle abat les humains,
Et contre eux de tout temps a de mauvais desseins.

Lélie

Ah !

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Ce fier animal, pour toutes les prières,
Ne perdrait pas un coup de ses dents meurtrières ;
Tout le monde y passe.

Lélie

xxxxxxxxxxxxxxxx Ah !

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxx Vous avez beau prêcher,
Ce deuil enraciné ne se peut arracher.

Anselme

Si malgré ces raisons, votre ennui persévère,
Mon cher Lélie, au moins faites qu’il se modère.

Lélie

Ah !

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx Il n’en fera rien, je connais son humeur.

Anselme

Au reste, sur l’avis de votre serviteur,
J’apporte ici l’argent qui vous est nécessaire
Pour faire célébrer les obsèques d’un père.

Lélie

Ah ! ah !

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx Comme à ce mot s’augmente sa douleur !
Il ne peut, sans mourir, songer à ce malheur.

Anselme

Je sais que vous verrez aux papiers du bonhomme
Que je suis débiteur d’une plus grande somme :
Mais quand par ces raisons je ne vous devrais rien,