Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/159

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Vous pourriez librement disposer de mon bien.
Tenez, je suis tout vôtre, et le ferai paraître.

Lélie, s’en allant.

Ah !

Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx Le grand déplaisir que sent monsieur mon maître !

Anselme

Mascarille, je crois qu’il serait à propos
Qu’il me fît de sa main un reçu de deux mots.

Mascarille

Ah !

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Des évènements l’incertitude est grande.

Mascarille

Ah !

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Faisons-lui signer le mot que je demande.

Mascarille

Las ! en l’état qu’il est, comment vous contenter ?
Donnez-lui le loisir de se désattrister ;
Et quand ses déplaisirs prendront quelque allégeance,
J’aurai soin d’en tirer d’abord votre assurance.
Adieu. Je sens mon cœur qui se gonfle d’ennui,
Et m’en vais tout mon soûl pleurer avecque lui.
Ah !

Anselme, seul.

Le monde est rempli de beaucoup de traverses ;
Chaque homme tous les jours en ressent de diverses ;
Et jamais ici-bas…


Scène 5


Pandolfe, Anselme

Anselme

xxxxxxxxxxxxxxxx Ah ! bon Dieu ! je frémi !
Pandolfe qui revient ! Fût-il bien endormi !
Comme depuis sa mort sa face est amaigrie !
Las ! ne m’approchez pas de plus près, je vous prie !
J’ai trop de répugnance à coudoyer un mort.