Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/201

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Mascarille

xxxxxxxxxxxxxxxx Sont ajustés ici.
Gardez-moi bien cela.

Lélie

xxxxxxxxxxxxxxxx Quoi donc ! je serais homme… ?

Mascarille, (le battant toujours en le chassant.)

Tirez, tirez (26), vous dis-je, ou bien je vous assomme.

Trufaldin

Voilà qui me plaît fort ; rentre, je suis content.

(Mascarille suit Trufaldin, qui rentre dans sa maison.)


Lélie, (revenant.)

À moi, par un valet, cet affront éclatant !
L’aurait-on pu prévoir l’action de ce traître,
Qui vient insolemment de maltraiter son maître ?

Mascarille, (à la fenêtre de Trufaldin.)

Peut-on vous demander comment va votre dos ?

Lélie

Quoi ! tu m’oses encor tenir un tel propos ?

Mascarille

Voilà, voilà que c’est de ne pas voir Jeannette,
Et d’avoir en tout temps une langue indiscrète.
Mais, pour cette fois-ci, je n’ai point de courroux :
Je cesse d’éclater, de pester contre vous,
Quoique de l’action l’imprudence soit haute,
Ma main sur votre échine a lavé votre faute.

Lélie

Ah ! je me vengerai de ce trait déloyal !

Mascarille

Vous vous êtes causé vous-même tout le mal.

Lélie

Moi ?

Mascarille

xxx Si vous n’étiez pas une cervelle folle,
Quand vous avez parlé naguère à votre idole,
Vous auriez aperçu Jeannette sur vos pas,
Dont l’oreille subtile a découvert le cas.

Lélie

On aurait pu surprendre un mot dit à Célie ?

Mascarille

Et d’où doncques viendrait cette prompte sortie ?