Gardez-moi bien cela.
Tirez, tirez (26), vous dis-je, ou bien je vous assomme.
Voilà qui me plaît fort ; rentre, je suis content.
À moi, par un valet, cet affront éclatant !
L’aurait-on pu prévoir l’action de ce traître,
Qui vient insolemment de maltraiter son maître ?
Peut-on vous demander comment va votre dos ?
Quoi ! tu m’oses encor tenir un tel propos ?
Voilà, voilà que c’est de ne pas voir Jeannette,
Et d’avoir en tout temps une langue indiscrète.
Mais, pour cette fois-ci, je n’ai point de courroux :
Je cesse d’éclater, de pester contre vous,
Quoique de l’action l’imprudence soit haute,
Ma main sur votre échine a lavé votre faute.
Ah ! je me vengerai de ce trait déloyal !
Vous vous êtes causé vous-même tout le mal.
Moi ?
Quand vous avez parlé naguère à votre idole,
Vous auriez aperçu Jeannette sur vos pas,
Dont l’oreille subtile a découvert le cas.
On aurait pu surprendre un mot dit à Célie ?
Et d’où doncques viendrait cette prompte sortie ?