Non pas,
Je ne dis pas cela.
Que dis-tu donc ?
Hélas !
Je ne dis rien, de peur de mal parler.
Assure
Ou si c’est chose vraie, ou si c’est imposture.
C’est ce qu’il vous plaira : je ne suis pas ici
Pour vous rien contester.
Veux-tu dire ? Voici,
Sans marchander, de quoi te délier la langue.
Elle ira faire encor quelque sotte harangue !
Hé ! De grâce, plutôt, si vous le trouvez bon,
Donnez-moi vitement quelques coups de bâton,
Et me laissez tirer mes chausses sans murmure.
Tu mourras, ou je veux que la vérité pure
S’exprime par ta bouche.
Hélas ! Je la dirai ;
Mais peut-être, monsieur, que je vous fâcherai.
Parle ; mais prends bien garde à ce que tu vas faire :
À ma juste fureur rien ne te peut soustraire,
Si tu mens d’un seul mot en ce que tu diras.
J’y consens, rompez-moi les jambes et les bras,
Faites-moi pis encor, tuez-moi, si j’impose
En tout ce que j’ai dit ici la moindre chose.
Ce mariage est vrai ?
Ma langue, en cet endroit,
A fait un pas de clerc dont elle s’aperçoit ;