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Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 1.djvu/305

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La Grange

C’est une chose que vous pourrez mieux apprendre d’elles que de nous. Tout ce que nous pouvons vous dire, c’est que nous vous rendons grâce de la faveur que vous nous avez faite, et demeurons vos très-humbles serviteurs.

Du Croisy

Vos très humbles serviteurs.


Gorgibus, seul.

Ouais ! il semble qu’ils sortent mal satisfaits d’ici. D’où pourroit venir leur mécontentement ? Il faut savoir un peu ce que c’est. Holà !



Scène III

Gorgibus, Marotte.
Marotte

Que désirez-vous, Monsieur ?

Gorgibus

Où sont vos maîtresses ?

Marotte

Dans leur cabinet.

Gorgibus

Que font-elles ?

Marotte

De la pommade pour les lèvres.

Gorgibus

C’est trop pommadé. Dites-leur qu’elles descendent.


Scène IV

Gorgibus, seul.

Ces pendardes-là, avec leur pommade, ont, je pense, envie de me ruiner. Je ne vois partout que blancs d’œufs, lait virginal, et mille autres brimborions que je ne connois point. Elles ont usé, depuis que nous sommes ici, le lard d’une douzaine de cochons, pour le moins, et quatre valets vivroient tous les jours des pieds de mouton qu’elles emploient.



Scène V

Madelon, Cathos, Gorgibus.
Gorgibus

Il est bien nécessaire vraiment de faire tant de dépense pour vous graisser le museau. Dites-moi un peu ce que vous avez fait à ces messieurs, que je les vois sortir avec tant de