Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/124

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SBRIGANI, bas, à monsieur de Pourceaugnac.

Il y a cent choses comme cela qui passent de la tête.

ÉRASTE.

Embrassez-moi donc, je vous prie, et resserrons les nœuds de notre ancienne amitié.

SBRIGANI, à monsieur de Pourceaugnac.

Voilà un homme qui vous aime fort.

ÉRASTE.

Dites-moi un peu des nouvelles de toute la parenté. Comment se porte monsieur votre… là… qui est si honnête homme ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Mon frère le consul ?

ÉRASTE.

Oui.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Il se porte le mieux du monde.

ÉRASTE.

Certes, j’en suis ravi. Et celui qui est de si bonne humeur ? Là… monsieur votre…

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Mon cousin l’assesseur ?

ÉRASTE.

Justement.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Toujours gai et gaillard.

ÉRASTE.

Ma foi, j’en ai beaucoup de joie. Et monsieur votre oncle ? Le…

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Je n’ai point d’oncle.

ÉRASTE.

Vous aviez pourtant en ce temps-là…

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Non : rien qu’une tante.

ÉRASTE.

C’est ce que je voulois dire, madame votre tante. Comment se porte-t-elle ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Elle est morte depuis six mois.