Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/125

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ÉRASTE.

Hélas ! la pauvre femme ! elle étoit si bonne personne !

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Nous avons aussi mon neveu le chanoine qui a pensé mourir de la petite vérole.

ÉRASTE.

Quel dommage ç’auroit été !

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Le connoissez-vous aussi ?

ÉRASTE.

Vraiment ; si je le connois ! Un grand garçon bien fait.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Pas des plus grands.

ÉRASTE.

Non ; mais de taille bien prise.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Hé ! oui.

ÉRASTE.

Qui est votre neveu ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

Oui.

ÉRASTE.

Fils de votre frère ou de votre sœur ?

MONSIEUR DE POURCEAUCNAC.

Justement.

ÉRASTE.

Chanoine de l’église de… Comment l’appelez-vous ?

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

De Saint-Étienne.

ÉRASTE.

Le voilà : je ne connois autre.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC, Sbrigani.

Il dit toute la parenté.

SBRIGANI.

Il vous connoît plus que vous ne croyez.

MONSIEUR DE POURCEAUGNAC.

À ce que je vois, vous avez demeuré longtemps dans notre ville ?

ÉRASTE.

Deux ans entiers.