Quando sentite il deliro vicino.
Pigliate del vino,
E qualche volta un poco di tabac,
Allegramente, monsu Pourceaugnac[1].
Scène XIV.
Danse des matassins autour de monsieur de Pourceaugnac.
Scène XV.
Monsieur, voici un petit remède, un petit remède, qu’il vous faut prendre, sil vous plaît, s’il vous plaît[2].
Comment ? Je n’ai que faire de cela.
Il a été ordonné, monsieur, il a été ordonné.
Ah ! que de bruit !
- ↑ « Bonjour, bonjour, bonjour. Ne vous laissez pas tuer par les souffrances de la mélancolie. Nous vous ferons rire avec nos chants harmonieux. Nous ne sommes venus ici que pour vous guérir. Bonjour, bonjour, bonjour.
» La folie n’est pas autre chose que la mélancolie. Le malade n’est pas désespéré, s’il veut prendre un peu de divertissement. La folie n’est pas autre chose que la mélancolie.
» Allons courage. Chantez, dansez, riez ; et, si vous voulez encore mieux faire, quand vous sentirez approcher votre accès de folie, prenez un verre de vin, et quelquefois une prise de tabac. Allons, gai, monsieur de Pourceaugnac. »
(Auger.) - ↑ L’idée de la scène des apothicaires est empruntée à une farce en vers de
huit syllabes, de Chevalier, représentée sur le théâtre du Marais, en 1661, huit ans avant Pourceaugnac. Voici le canevas de cette scène : « La Roque a besoin d’argent pour régaler des dames ; il dit à Guillot de lui procurer cinquante pistoles sur une bague qu’il lui remet, et sort. Un chevalier d’industrie a tout entendu : il offre à Guillot de lui indiquer un homme qui fera son affaire, et le met entre les mains d’un autre fripon qui paroît en habit de médecin. Ce faux médecin dit qu’il a promis de le guérir, et qu’il veut remplir sa promesse. Il appelle un apothicaire qui paroît une seringue à la main, et veux absolument faire son office, séance tenante. » (Voyez l’Histoire du Théâtre françois, tome IX, page 81.)
(Aimé Martin.)