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Acte II, scène V.

est le premier à les aller découvrir à mon père. Ah ! je jure le ciel que cette trahison ne demeurera pas impunie.


Scène V.

OCTAVE, LÉANDRE, SCAPIN.
Octave.

Mon cher Scapin, que ne dois-je point à tes soins ! Que tu es un homme admirable ! et que le ciel m’est favorable de t’envoyer à mon secours !

Léandre.

Ah ! ah ! vous voilà ! Je suis ravi de vous trouver, monsieur le coquin.

Scapin.

Monsieur, votre serviteur. C’est trop d’honneur que vous me faites.

Léandre, en mettant l’épée à la main.

Vous faites le méchant plaisant… Ah ! je vous apprendrai…

Scapin, se mettant à genoux.

Monsieur !

Octave, se mettant entre deux pour empêcher Léandre de frapper Scapin.

Ah ! Léandre.

Léandre.

Non, Octave, ne me retenez point, je vous prie.

Scapin, à Léandre

Hé ! Monsieur !

Octave, retenant Léandre.

De grâce !

Léandre, voulant frapper Scapin.

Laissez-moi contenter mon ressentiment.

Octave.

Au nom de l’amitié, Léandre, ne le maltraitez point.

Scapin.

Monsieur, que vous ai-je fait ?

Léandre, voulant frapper Scapin.

Ce que tu m’as fait, traître !

Octave, retenant encore Léandre.

Hé ! doucement.

Léandre.

Non, Octave, je veux qu’il me confesse lui-même, tout à l’heure, la perfidie qu’il m’a faite. Oui, coquin, je sais le

III.
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