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Page:Molière - Œuvres complètes, CL, 1888, tome 04.djvu/73

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Ai-je l’éclat ou le secret à prendre ?
Et dois-je, en mon courroux, renfermer ou répandre
Le déshonneur de ma maison ?
Ah ! faut-il consulter dans un affront si rude ?
Je n’ai rien à prétendre et rien à ménager ;
Et toute mon inquiétude
Ne doit aller qu’à me venger.




Scène 4


Sosie, Naucratès, Polidas, Amphitryon.


Sosie.

Monsieur, avec mes soins tout ce que j’ai pu faire,
C’est de vous amener ces Messieurs que voici.

Amphitryon.

Ah ! vous voilà ?

Sosie.

Ah ! vous voilà ? Monsieur...

Amphitryon.

Ah ! vous voilà ? Monsieur... Insolent ! téméraire !

Sosie.

Quoi ?

Amphitryon.

Quoi ? Je vous apprendrai de me traiter ainsi.

Sosie.

Qu’est-ce donc ? qu’avez-vous ?

Amphitryon.

Qu’est-ce donc ? qu’avez-vous ? Ce que j’ai, misérable ?

Sosie.

Holà ! Messieurs, venez donc tôt.

Naucratès.

Ah ! de grâce, arrêtez.

Sosie.

Ah ! de grâce, arrêtez. De quoi suis-je coupable ?

Amphitryon.

Tu me le demandes, maraud ?
Laissez-moi satisfaire un courroux légitime.