Maintenant, maître Jacques, il faut nettoyer mon carrosse.
Attendez. Ceci s’adresse au cocher. (Il remet sa casaque.) Vous dites…
Qu’il faut nettoyer mon carrosse, et tenir mes chevaux tout prêts pour conduire à la foire.
Vos chevaux, monsieur ? Ma foi, ils ne sont point du tout en état de marcher. Je ne vous dirai point qu’ils sont sur la litière : les pauvres bêtes n’en ont point, et ce serait fort mal parler ; mais vous leur faites observer des jeûnes si austères que ce ne sont plus rien que des idées ou des fantômes, des façons de chevaux.
Les voilà bien malades, ils ne font rien !
Et, pour ne faire rien, monsieur, est-ce qu’il ne faut rien manger ? Il leur vaudrait bien mieux, les pauvres animaux, de travailler beaucoup, de manger de même. Cela me fend le cœur de les voir ainsi exténués, car enfin j’ai une tendresse pour