Page:Momas (Fuckwell), Débauchées précoces, 1900.djvu/60

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se comparait à une petite souris dont un gros chat ferait bientôt sa proie, sa proie de bonheur, en lui procurant une bonne partie.

Elle guignait du coin de l’œil, elle souriait dans toute sa personne, elle guettait le chat.

Les yeux échangèrent les premières attaques, s’entrecroisèrent, trahirent l’afflux du fluide mâle et du fluide femelle s’élançant l’un à l’autre pour inciter aux folles ardeurs.

L’œil de la fillette brillait d’une malice endiablée, celui de Célestin, d’une volonté froide d’aller aussi loin que possible.

L’homme et l’enfant se mesuraient dans la valeur de leurs moyens, ils étaient de force à la lutte.

Acceptait-elle, et n’ignorait-elle pas ce qui pouvait lui arriver ! Il n’y a plus de fille ignorante, si toutefois il en existât jamais ! Une fille sait bien que le plaisir des sens se sanctionne dans la possession de sa personne, que cette possession est la page d’un danger de maternité et d’une souffrance lorsqu’elle est vierge. Elle sait