LES GUERRES D’HANNlBAL A55 ·· ' se rappeler combien c'était une] institution peu mili- ~* V ' taire que ce généralat d’un' fonctionnaire _sortant de V ,— charge à`jour fixe. `« Est—ce qu'on a jamais récolté les ‘ figues sur_les épines ?...>> Le vainqueurdela_Trébie avait '· d'ailleurs payé clierson triomphe. Quoique les pertes . _' réelles eussent porté principalement sur les insurgés · · auxiliaires; le séjour de l’armée dans des pays rudes .et " humides, les maladies qui en furent la suite, tmirent P _ . sur le carreau bon nombre des vieux soldats de Car-_ . thage; ét·tous les éléphants périrent, saufun seul. . . · L’armée envahissante n’en avait pas moins remporté .m;':c“‘ïl”“;0rd ` ‘ la première victoire. Aussitôt, le_ soulèvement national dc_i·;,,i,c_ s’achève et s’organise dans toute la Cisalpine. Les restes · ·
des légionsromaines du Pô se sont jetés dans Plaisance _ . _
` et Crémone :_ séparées de la patrie, elles ·ne vivent que · _ des approvisionnements qui leursont convoyés par eau. _ V I · Le consul Tibérius·Sempronius 11’écl1appe que par· mi- · · racle à une capture presque.·certai11e, quand, avec quel- I _ _' V ques cavaliers, il prend la— route de Homo bm les électiqns _ _ l’appellent. Quant à Hannibal,'qui ne voulait pas exposer z ‘ . la santé de ses troupes en les fatiguant par de longues J marches`durant,la saison mauvaise, il les établit aussitôt . I _ dans leurs quartiers d’hiver. ll sait que des attaques É serieuses contre les grandes forteresses de la plaine du ` I A Pô ne pourraient amene1· d’utiles résultats, et il se con- _ tente de harceler'.le port fluvial de Plaisance, et.d’inà quiéter sans cesse les autres et moins fortes positions de` U · l’ennemi. Sa principale affaire alors était d’o1·ganise1· l`insurrection gauloise: il y gagna soixante mille soldats de pied, etquatre mille cavaliers, qui vinrent grossir son _ · — - armee. . ' ' · , · I Pendant ce_temps, on· ne faisait point ailiome de pré- P · p _paratifs extraordinaires pour la campagne prochaine - · · (537); et en dépit de la bataille perdue, lé Sénat, nou · :·i7»i·..ii.-c. sans raison, était loin encore de croire la République en ' , ` _ p
