r' LES GUERRES D'HANNlBAL 2l5 · - s’avance de sa personne en Andalousie (546). Il y trouve ans. a encore _,Hasdrubal Barca, qui marchait, vers le nord, en . au secours de son frère et commençait enfin l’exécution · de son plan longuement concerté. La rencontre eut lieu ,' .à Baeculai. Les Romains s’attribuèrent _la `victoire et' ` · auraientfait dix mille prisonniers. Mais Hasdrubal, 'au · prix du sacrifice d'une· partie de son armée, atteignit I V son but principal. ll se fraya son chemin vers les côtes ` Hmruhal ~ du nord de‘l’Espagne·avec sa caisse,‘ses éléphants set lc; ;i:î:è,,,_ le gros_de ses_ troupes, et, longeant l’ocean Atlantique, _ ` ` 'V il arriva aux passages des Pyrénées occidentales qui · · n'étaient pas gardés; puis entra dans les Gaules avant _ ·i - la mauvaise saison. Il y passa ,ses· quartiers d,IIiVCl'. I L'événement se schargeait de prouver quÈen_ voulant _· · · mener de front l’attaque et la défense, Scipion avait commis une grave imprudence. ._Tandis que son oncle et ' son père, que Gaius Marcius et Gaius Néron eux-mêmes, . · à la tête de forces bien inférieures, avaientaccompli la _ mission importante confiée à ‘l’armée d’Espagne, voici qu’un général victorieux, ayant sous. ses ordres une armée puissante, ,s’était montré insufïisant par ·trop de ‘ . présomption. Par sa fauteseule, Rome, pendant l’été° ` de 547, allait courir les plus grands périls, et voirenfin E"? · se réaliser la double attaque, depuis si longtemps pré- · parée et attendue par Hannibal. Mais les dieux, cette ' 9 fois encore`, couvrirent sous les lauriers les tortsde leur ' favori. L’orage amoncelésur l’Italie se dissipa miraculeu- sement : le bulletin de ladouteuse journée de Bœcula fut reçu comme celui d*une·bataille gagnée. Il arrivait- chaque jour de nouveaux messagers de victoire; on oublia plus tard que Scipion avait laissé passe1· le gé- . · ' néral habile e_t l"armée phénico-espagnole qui enva- _ · ` ~ ' [Petite ville sur les frontières de la Betique, dans la. Sierra M0- ·rena..] ' C · -`·`
