Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/48

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,_ 'M ‘ A L1)/RE IILVCHAPITRE ll- · V C somma d'avoir à s’absteuir de toute hostilité contre ses - 4 . · _ nouveaux confédérés de Messine, Hiéron, assurément . · (de même que les Samnites etles Lucaniens l'avaient . 'fait autrefois, après Capoue et Thurium occupées de , semblable` manière), Hiéron aurait eu juste motif de , répondre par une déclaration de guerre. Mais faire la ` · guerre tout seul aux Romains, c’eut été folie. Le roi ‘ était trop modéré, tropsage politique pour ine pas se ` . ` soumettre à un` mal nécessaire, si Carthage persistait ' ` _ dans sa neutralité. Or, cette neutralité ne sembla point l ‘2t55 iv. J.·C.· au premier abord impossible. C’est à ce moment (489), _ que six ansapres la tentative avortée de la flotte punique · contre Tarente (Il, p. 227), une ambassade partit .de ` ' A ~ Rome, réclamant des explications à ce sujet. Le Sénat I jugea utile de ressusciter un grief, vrai au fond, mais depuislongtemps oublié. Au milieu des préparatifs de la _ lutte, ce n’était point chose superflue que d’avoir_‘tout ` . _ [_ prêtdans l’arsenal diplomatique de Rome l’appareil spé- · cieux des çasus balli; on se ménageait ainsi le rôle de la ' partie offensée, pour le moment ou , selon l’usage constant · ' de Rome, elle aurait à lancer son manifeste de guerre. ,. _ j yy En réalité, iejugeimpartial mettra 'surla même ligne les

 l`-   ' entreprises sur Tarenteîét sur Messine: les vues, le point ` _

de droit sontleslmêmes iillissue seule fut autre. Quant à · · Carthage, elleïne voulait pas une_ rupture ouverte.',L.cs - _ A ` ‘ envoyés de Rome rapportèrent le désaveu de l’ainiral r cartliaginois, _coupable de la voie de fait essayée sur Ta-` rente : il leur avait été_ juré tous les._faux serments, ordi- · · naires en pareil cas; Carthage meme. sfabstint de toutes ' · · les réciiminations dont elle eut eu pourtantj sujet; elle se · ·gardaïde dénoncer le cas de guerre dans l’invasion . qui menaçait la Sicile'. Au fond, elle savait à quoi s’en · tenir : les affaires siciliennes étaient pour elle chose - d’intérét nati0nal,,ou nul étranger n’avait le droit de ' · C s'immiscer, et son partiûétait bien4_pris. ·M;;;ji1ii'¢mit