Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/422

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aie Arruubica · ' à son défenseur devant les tribunauxl —A vrai dire, le patron n’est point alors le procureur, le représentant (procurator) de , ` celui qu’il assiste, il n`est que son conseil; le client est tou-_ jours le demandeur ou le défendeur vrai 1 : mais au debut, je' ' ' pense qu’il en a eté tout autrement [et par bien des raisons · . _ juridiques ou autres dont on fait gràce au lecteur]. ll n’en est pas moins certain que l’assistance du- patron etait chose neces- _ saire devant la justice. Le client né pouvait agir comme l’hôte, ` · ' car il n'avait pas l’hospitium; il ne pouvait agir selon le droit civil, car il n’était pas citoyen; et n’étant pas considéré comme ' libre légalement, il semble aupremier abord qu’il ne pouvait même pas être partie dans un procès. Par suite, c`est le 'patron qui agit, sous l’ancienne loi, en son nom personnel et pour son propre compte; sousla loi postérieure, ai côte du client et dans son intéret. ll fait pour lui dans ·les procès civils ce_que les patriciens ont fait dans l‘origine pour les plébéiens, ce que le père de famille fera plus tard pour les siens 2. Puis, plus'tai·d encore, la condition de l’affrancl1i ou du client allant s’ame- ' liorant, l’assistance elle-même deviendra superflue. De même quîau temps de Cicéron on donnera la latinité aux affran- chis de l`aitt de meme, alors qu’il n’est point absolument libi·e encore, le client est de bonne heure tenu pourjusticiable direct a coté de son patron. ` · Continuons de rechercher dans les rapports de piété recon- nus par la loi les conséquences communes des droits de clien- — · tele et d’hospitalite. Le patron ne_peut porter ni appuyer uno plainte ou une demande en justice conti·e le client, le client le peuteucore moins contre luië. Mandatjudiciaire, témoignage, arbitrage contre leurs intérêts réciproques leur sont également interdits. ll en est'de même 'au criminel, depuis l’avenement · ‘ Gaius, 4, 82, et alias. _ ` ·

  • Dans les causes criminelles, l’on sait que, selon le droit primitif de _

Rome, la procédure était inquisiloriale, et non par voie dktccusalion. ' pure (I, p. 20i). Nous n’avons pas a nous demander quel était‘le role - .du patron. Sans doute, quand le client est le lese, le patron.traduit le délinquant devant le tribunal populaire (Cie , Divin. in Cwc., 20, 67); mais dans les exemples connus, il agit comme juge, et non en vertu du patronat. . . ` il V, un passage tres—preeis de Dionys. l·lal., 2, 10. — Teslimonium adversus clienlem nemo dicil : ainsi S/exprime Caton.- Masurius Sa- ' binus, dans Aul. Gell., 5, 13. — Lea: repetztitd. citée supra (p. 409), l. 10 et 37; elle interdit le temoignage et le mandat judiciaire ai celui qui est in fide avec l’accusé. _ * _