` ‘ k GAIUS GHAGCHUS 71 bénéfices tres-palpables, très-importants, ils ne se sentaient · _ point enclins a voir augmenter le nombredes action- ' naires. Le rejet de la loi Fulvia en 629, la révolte de· 125 av. .r.·c. Frégelles venue à·la suite, attestaient assez et llobstination L intéressée de la faction dominant dans les comices, et les irnpatientes exigences des alliés. Toutefois, son second ' _tribunat tirant vers sa tin (6,32), et pour obéir aux enga- 122. gements vraisemblablement- pris envers ces derniers, · Gracchus se jeta dans une nouvelle entreprise. Appuyé · par Marcus Flaccus, qui, malgré sa qualité d’ancien consul,"s’était aussi fait nommer pour la deuxième fois ‘ tribun du peuple pour pousser à l'admission de la loi ·x jadis proposée par lui sans succès, il reporte à l’ordre du jour des comicesla collation du droit de cité aux Latins, et la collation du droit latin à tous les autres fédérés ita- liques. Mais il vient se heurter contre l’opposition réunie du Sénat et de la multitude. Veut-on savoir ce qn’était · _ _ leur coalition, et quelles étaient leurs armes? Qu’on écoute les brèves et nettes paroles du consul Gaius Fannius, · i combattant la motion dans le Forum. Le hasard nous en a conservéun fragment. « Ainsi, vous croyez » ,s'écriait Popttmateu, « que quand vous aurez donné la cité aux . » Latins, vous serez ce que vous etes en ce moment ` — » devant moi; que vous trouverez votre place encore dans ~ A » les comices, dans les jeux, dans les amusements publics? » Ne voyez·vous pas, plutot, que ces gens rempliront l 'n tout? » Au ve siecle, le peuple, qui dans un seul jour fit citoyens tous les Sabins, nïeût pas manqué de siffler et V V conspuer l’orateur z au vn•= les raisons du consul lui semblent excellentes : il croirait payer.trop cher, à ce prix, les assignations offertes par Gracchus sur le domaine latin. Le Sénat ayant réussi à expulser tous les non- · citoyens de la ville au grand jour du vote, il était facile de prévoir le sort réservé à la motion. Un collègue du tribun, Livius Drusus, déclara tout d’abord son inter- I . cession .··et le peuple accueillit son veto de telle façon que
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Apparence