Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/151

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' aEo'ENcE DE i>0MPEE ET cEsAa un et faisant à sa récente conduite les honneurs de vives épithetes, qui mordaient jusqu’au sang loin qu’elles V fussent flatteuses 1.- Comme bien on pense, les triumvirs se montrèrent de facile humeur: à tous ils donnèrent leur pardon: il n’en était pas un seul entre tous qui valut la peine d’une exception, Veut—on juger du revirement _· soudain et du changement de ton qui se firent dans les , cercles aristocratiques à la nouvelle de la convention · de Lucques? Qu’on lise et que l’on compare, on ne perdra _ pas son temps, les pamphlets de Cicéron, publiés la veille, puis bientôt ceux où, chantant la palinodie, il· témoigne en public de ses regrets et de ses bonnes intentions futures`?. ' _ Ainsi les Triumvirs étaient maîtres de reconstituer `à Èr¤¤¤¤=·=me¤¤ I x - . · Il 0|.l\'€BIl leur gré tout le systeme italique, et de le reprendre en ,Ãgim,, -sous—œuvre plus profondément qu’avant. Rome et l’Italie °‘°““"“"É“°· désormais auront, avec l’un des régents pour chef, leur garnison assignée, sinon tenue assemblée sous les armes. Des troupes levées par Crassus et Pompée pour la Syrie et l'Espagne, les premières s’en vont en Orient: mais Pompée laisse ses deux provinces espagnoles sous la garde de ses lieutenants, à la tête des soldats qui s’y ' trouvent; et quant aux officiers et soldats des légions de ' • si Me asinum germanum fnisse j'aî eté véritablement un âne! | • (Ad att. 4, 5, 3).. _ . ' Cette palinodie lxubturpicula..._·na).iwp6ta, l. cit.] on la lira dans le discours qui nous —reste sur les provinces consùlnires de l’an 699. ll fut prononcé au commencement demai 698 : les discours E•6·56¤v·—l·C- ` qui font contraste sont celui pour Sestius, celui contre Vatinius, et la discussion sur l'avis donné par les devtns Etrusques, des mois de mars et d‘avril précédents; ici l'ancien Consul avait exalté ardemment le régime aristocratique et pris le ton cavalier en parlant de César. Il faut assurément l'approuver, quand_ il avoue (ad Attic., 4. 5, 1) que ce n’est point sans honte qu’il envoie ia ses amis intimes ce monument de versatile soumission. [V. H. de Cés., ll, pp. 377- 389. L’auteur impérial annexe à son récit les passages les plus notables du discours de provinciis procons., et s‘y montre égale- _ ment sévère pour Cicéron. Nous n'irons pas jusqu':} dire avec lui, ’ · pourtant, que l'entrevue de Luqpues n’était pas .un triumvirat, et ') qu’il n’y avait dans toute cette a aire rien que de parfaitement con- forme au sentiment général (l. c. p. 383).] · .