Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/255

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· nnrnoase gm revenu lui étaient fermées: les tributs orientaux allaient · , se verser chez l’ennemi. Les besoinsdémesurément accrus · de·l’armée, les approvisionnements nécessaires a la popu- lation aifamée de Home, dévorerent en un clin d’œil les sommes' dont s’empara César, quelque grosses qu’elles fussent. ll se vit obligé bientôt de recourir au crédit privé, ` ~ ' et ce moyen ne pouvant lui donner qu’un court répit, déjà l’on s’attendait a la seule issue qui semblait ouverte, · au régime fatal- des conliscations en ma_sse1. , · Sous le rapport politique, César, en mettant le pied en néanm . . . , , . - li · . Italie, y rencontrait des difficultés encore plus serieuses, P° °‘°“° nées de l’état des choses. L’inquiétude était partout dans _ les classes qui possédaient :. on croyait a un bouleverse-` _ ment anarchique. Amis et ennemis voyaientdans César un second Catilina, et Pompée croyait ouaffectait de croire Crmm qu’il n’avait été poussé a la guerre civile que par l’impos— d""‘°’°'“°· sibilité de payer ses dettes, pensée tout simplement absurde. En réalité, les antécédents de César n’étaient rien moins que rassurants; et l’on s’etl`rayait bien plus . quand on jetait les yeux sur les hommes a sa suite ou . de son entourage. Perdus tousde mœurs et de réputation, tous débauchés notoires, les Quintm Hortensius 2, les. ‘ [On aurait de même redouté les proscriptions si Pomipée eût été · vainqueur_. « Leur langage est cruel, n dit Cicéron, parlant de Lentulus, de _Scipiou et autres, ¤ à ce point que je m'épouvanterais . de leur victoire. • (In oralionc ita crudeles ut ipsam victoriam hor- rcrcm)! Ailleurs, il dit de même : Tania cra! illis crudelitas ut non nominalim, sed gcneratim prascriptio cssct informula (ad fam. 7, 3,&,14.- AdAtt.8,11.;-116.] ’ [Quinlus Horlcnsius Horlnlus, le fils du grand orateur (qui mou- ' rut dans la retraite vers 704}. ll avàit mené une vie dissipée : chassé 60 nv, J.·C. par son père, il courut le monde : Cicéron le trouva à Laodicée. dans la compagnie de gladiateurs et de gens de basse profession (ad Atl. 10,18, 6, 3). Hortensius avait songé àl'exhéréder (Val. Max. _ 5,.9, 2). — ll_courut à César au début de la guerre civile, et c'est · · lui qui alla saisir Ariminum, passant le premier le Rubicon (Suet. Cœs. 31.- Plut. Cœs. 32). A peu de temps de là, il rendit de bons offices à Cicéron et à sa famille (ad Ait. 10,12,.16, 17, 18}. ll com- · mauda ensuite une escadre. — Après la mort de César, il revient au parti républicain, commande en Macédoine, est proscrit. fait tuer G. A_nlonius, frère de Marcus, et après Philippes, ou il est fait pri- sonnier, est exécuté sur le tombeau de sa victime.]