Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/284

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280 · ‘ LIVRE V, CHAPITRE X · U guerre, dédaigneux des petits moyens: de même enün il était tout aisance accorte, empreinte de légèreté parfois, tout aimable,ouvert de cœur, et se donnant entier à tout - ' instant. ·ll n’est que trop vrai, son général le déclare, . - . l’emportement de la jeunesse et du courage le firent témé- raire! Il ne voulut point de pardon pour une faute assu- rément pardonnable, et il courut à la mort par excès de » fierté! Mais dans la vie de·Gésar aussi, ne se rencontre- . t-il pas maint trait d’imprudence égale et d’égal orgueil? , ll faut regretter sans doute que cette nature bouillonnante et débordante n’ait point eu le temps de rentrer apaisée ` dans ses rives, et que la fortune n’ait point réservé Gurion i pour les temps qui sont proches, temps misérablement pauvres en grands hommes, fatalement et immédiatement _ voués aurégime détestable des médiocritésl _ . g · On ne peut savoir que par conjectures quelle influence ` 49 av. .r.·c. les faits de guerre de l’an 705 exercèrent sur l’ensemble Plan A des plans de Pompée, et surtout quel rôle il avait réservé dÃe°;‘;î*‘î"° à ses grands corps d’armée de l’ouest, après la perte dc P C Pour vos. l’Italie. Au camp d'Ilerda le bruit avait_ couru qu’il appel- lerait à lui l’armée d’Espagne par la voie de terre, par 4 l'Afrique et la Mauritanie : rumeur purememt aventureuse ` et qui, assurément, n’a`vait rien de fondé. Ge qui me È parait beaucoup plus vraisemblable, c’est que même · l’ltalie perdue pour lui, il persistait encore dans son ` projet primitif, qu’il voulait attaquer César de 'deux côtés à la fois dans les Gaules cisalpine et transalpinc (p. 244), A et qu’il préparait à cet effet un grand mouvement concen- _ trique du fond de l’Espagne et de la Macédoine. On peut _ croire que les légions espagnoles avaient mission de se tenir à l’état de défcnsive sur la ligne des Pyrénées, I jusqu’au moment, où l’armée de Macédoine, en voie de formation, serait prête a marcher _à son tour : toutes les deux alors, elles devaient s’ébranler et se donner rendez-·A i vous, soit sur le·Rhône,4 soit sur le Pô, suivant les circonstances: en même temps, la flotte tenterait de