Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/175

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VIEILLE HEPUIBLIQUE, NOUVELLE MONABCHIE ` 163 provoquait la conquêtede la Transalpineet l’envoi des colonies romaines a Carthage et ai Narbonne, quand enfin a il poussait les Italiens hors de leur péninsule. Il en avait` eu aussi la pensée, ce Quintus Sertorius, _le second poli- tique de génie sorti dé-la démocratie romaine! .N’avait-il pas appelé les barbares de ljûccident aux bienfaits de_la ' civilisation latine,'donnant le costume romain à la jeu- nesse noble de l’Espagne, l’obligeant à parler_ le latin, et I recevoir dans le séminaire d’0sca,'les rudiments -de , l’instruction et de l’urbanité italiques (VI, p. M8)? A llavènenient de`César, unepopulation italienne considé- _rable, à la vérité non fixée ni concentrée, était répandue déjà dans tous lesterritoires, provinciaux et cliens; et sans parler ici des villes déjà fondées au-delà des Pyré- nées et dans la Narbonaise, sur le modèle des cités pénin- sulai res, il nous suffira, comme exemplé, de faire mention des contingents nombreux `de soldats citoyens, levés par Sértorius en Espagne, par César dans la Gaule, par Juba î en Numidie, par les Constitutionnels en Afrique, _en Macédoine , en Grèce, en Asie Mineure et en Crète- Inutile après cela de rappeler cette lyre latine, encore mal accordée, sur laquelle les poètes de.Cordoue chantaient `les guerres de Sertorius et la louange du héros romain, et ces traductions des poètes grecs,,estimées pour l’élégance de—la diction, publiées peu après la mort de César par le « transalpin Publius Terentius VaM·0n·de l’Aude 1, le plus aneicn versificateur latin, natif des pays éxtra-italiques, qui se soit fait—un nomj · , · ~ _ _` · D’un autre coté, Rome et la Grèce, depuis que Itome était sortie de `terre, pour ainsi dire, se pénétraient réci- proquement. Mais s_i, en unifiant l’Italie,' la latinité victo-— rieuse s’était assimilée les peuples vaincus, elle n’avait ' fait que se souder la nationalité grecque, sans l’absorber, V même dans ses côtésextérieurs. Ou qu’allat le légion- ‘ [Tèrenlius Varro Alacinus. vrin/i·a. cli. XII.] ‘