Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/83

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` VIEILLE REPUBLIQUE, NOUVELLE MONABGHIE 71 quelque Sorte comme le cousul ancien au regard du pre- ' teur. Quoiqu’iIs eussent égale puissance', en- cas de ' concours,.·le préteur avait cédé au consul ; aujourd’hui·le consul cédait à l’empereur, et pour que la distinction fût plus tranchée, le siégé impérial dans'le sénat, placé entre les chaises curules des consuls, les dominait d’une cer- taine hauteur (p. 67, n. 4). · _ , _ Au fond, la puissance de l’empereur ne l’emportait sur la puissance consulaire et proconsulaire, qu’en ce qu’elle ' n’était limitée ni dans le temps ni dans son ressort terri- torial, _ en ce que , conférée à vie et héréditairement transmissible, elle s'exerçait aussi dans les murs de [tome 1. Tandisque le consul s’arrêtait devant l’obstacle ° · d’un collegue,·'son égal, l’empereur avait libre champ. Au - cours des temps, la magistrature suprême primitive s’était ` donc à bon escient que Dion déclare (55, I7: cf. !13,§!i!i. 57, 4l) qu’en prenant le titre d’empeq·cw·, les Césars ont entendu affirmer « leur toute-puissance d’autocrates à l’encontre des anciennes déno- » minations de· roi, de dictateur (rape; ô·i;).wo·w rj; cnùrorûoüç ocpôv >> êëouoicng, àvti 17); 106 [àonoùéwç rou rs ôtmdtwpoç ê·r:w.).·ho·sw;) : — » les anciens titres ont ncminalement disparu, » ajoute-t-il, u mais n la chose et l'efl`et restent dans le titre nouveau (llÃ))l])0)`(LÃ07‘ (re ` n Bs Bi] Epyov tf) tou onùtoxpoltopoç vtpoonqyopfqn [3e6¤nt0Dv·ront): llCl`ll])C· » reur a le droit, par exemple,- de lever `des soldats, de frapper » l’impût, de déclarer la guerre `et conclure la paix ; il ala puissance » supreme, dans la ville et hors de la ville,, sur tous, citoyens ou · » non citoyens : il exerce_en tous lieux sa hautejustice, édictaut la il peinecapitale ou toute autre peine: il s’arroge enfin toutes les n attributions qui, dans les temps anciens de Rome, appartenaient r n au pouvoir supreme. » Est-il possible de dire plus nettement que · le mot impemtor est synonyme du mot rcx, de meme quïmpcrarel est synonyme de regere? — Mais alors`n’y a-t—il point contradiction · à entendre Tibère s’appeler plus tard « le maitre de ses esclaves, ·» l’impcratm· de ses soldats,` le prince (npéxpt-mg, pmzccps) de ses » concitoyens (Dio. 57, S)? rr Ne ressort-il pas de la, ce semble, une assimilationude la fonction impériale avec la fonction purement ' militaire? En aucune façon, l’exceptiou ici vient confirmer laregle. On sait que Tibère atlectait de ne point vouloir de Vampire nouveau ` à la façon de César (Suet. Tib. 26: Dio. 57, 2: Eckhel, 6, 200): il _n‘elait,·à·l’entendre, que l’impcratm· spécial, l’impcrat0r purement militaire, ou`porteur d’un titre nu. _ ' ' [Intra pomœrium.] _