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elle l’exhorte à la résignation, à la paix, à l’espérance ; enfin, elle lui donne ses augustes sacrements dont le dernier, ainsi que le disait Pie IX, « a la vertu de fortifier l’homme au moment du grand passage du temps à l’éternité. »

Le catholique mort, l’Église dont le grand souci a été le salut de son âme, n’a pas cependant terminé sa tâche. Sa sollicitude s’étend aussi sur le corps et elle la montre au moment des funérailles. Précédés de la croix, les prêtres revêtus des ornements sacerdotaux, se rendent dans le vestibule de l’église pour y faire la levée du corps ; ils le reçoivent de la famille éplorée, le bénissent et processionnellement le conduisent dans l’église. Les parents, les amis suivent recueillis et silencieux, et devant le funèbre convoi les passants s’arrêtent, se découvrent, pour saluer non pas la mort, mais l’immortalité.

Le corps est arrivé dans le centre du temple dont les tentures de deuil marquent la tristesse, pendant que les cierges allumés autour du cercueil indiquent que l’âme, qui survit à nos croyances mortelles, passe des ténèbres à la lumière.

Dans l’office des morts dit en présence du cadavre, l’Église révèle son ardent amour des âmes, son invincible foi dans la justice et la miséricorde