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UNE ÂME DE PRÊTRE

puis je suis fils de militaire ; mon père, ajouta-t-il, avec une flamme dans les yeux, était un des héros de Malakoff, il est mort au champ d’honneur ; son sang valeureux circule dans mes veines ; qu’importe mon âge, du moment que je puis tenir un fusil et que je n’ai pas peur.

Joseph plaida si bien sa cause que moins d’un mois après il se battait comme un vieux brave sous les murs de Castelfidardo.

Le courage et l’intrépidité du petit zouave avaient fait l’admiration de ses compagnons d’armes.

Dix ans plus tard, Montmoret se signalait de nouveau par sa bravoure. Son héroïque conduite à Patay et à Loigny lui valaient le grade de sergent et la médaille.

Le succès côtoyait sa destinée ; sa belliqueuse ardeur faisait présager un soldat d’avenir ; mais le sergent Montmoret rêvait autre chose que la gloire humaine, depuis longtemps il aspirait au sacerdoce ; il voulait être prêtre et le devint…