Aller au contenu

Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 10 —

beaucoup d’ermites ; il y en avait à Champ—d’Oiseau, à Villaines-les-Prévotes, à Viserny, à Sainte-Barbe de Saint-Remy, au Fain, à la Roche, à l’Ermite, à Saint—Michel de Montbard, enfin ceux de notre Chastellum.

Ces Ermites n’étaient pas indépendants. Ils étaient soumis à une hiérarchie dans chaque diocèse, recevaient de temps en temps la visite d’un supérieur, ne choisissaient pas l’ermitage qui leur convenait, mais ils y étaient envoyés. Ainsi, en 1717, le frère Théodule vint à Montbard demander aux échevins la permission de mettre un ermite à Saint-Michel, avec la faculté de quêter seulement deux jours dans la semaine. (Registre de Montbard.)

Le dernier ermite de Sainte-Barbe, Jacques Chevreteau, connu sous le nom de Père saint Jérôme, né à Pisy en Auxois, mourut en 1711 en odeur de sainteté. Il avait été dans cet ermitage 26 ans. Jacques Baillivet, prieur de Saint-Germain d’Auxerre, a publié sa vie. (Courtépée, 4e vol. p. 324.)

C’est à cause de cette sainteté que la procession de Montbard, aux Rogations et à la Saint-Marc allait à Sainte-Barbe plutôt qu’à Fontenay, dès 1722.

Sous le pied de notre ermitage coulait une fontaine abondante, qui avait la réputation de guérir la teigne ou la rache, et pour cela se nommait la Racherie. De nombreux malades, confiants dans la vertu curative de la fontaine ou dans la puissante intercession des ermites, venaient chaque jour boire de ses eaux ou s’y laver. Pour leur venir en aide, les Ducs de Bourgogne avaient réservé trois salles