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Page:Monographie de l'abbaye de Fontenay, seconde fille de Clairvaux.pdf/194

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Cet abbé avait acheté d’un sieur Pont-Aubert une maison qui faisait partie du Petit-Fontenay de Montbard. (Cart. Montb.)


25e abbé

Nicolas, 1378-1417

Cet abbé obtient de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, le droit de construire autour de l’abbaye les murs pour la protéger contre les attaques des gens d’armes qui pillaient et maltraitaient souvent les moines[1]. Ces gens d’armes étaient les Écorcheurs, Bâtisseurs, ramassis d’Anglais, Espagnols, Gascons, Français, qui, après le départ des Anglais, en exécution du traité de Guillon, s’étaient réunis en grandes compagnies pour voler et ronger la Bourgogne jusqu’aux os. Ils s’étaient emparés du château-fort de Villaines-les-Prévotes, et de la, pendant plusieurs mois, ils se répandaient dans le voisinage, pillant, tuant, incendiant pour satisfaire leur soif de sang[2].

Sous cet abbé, malgré les inquiétudes causées par ces attaques fréquentes, les moines ont encore le loisir de faire un procès au Mayeur de Montbard pour l’empêcher d’élever ses fourches trop près de celles de l’abbaye ; au comte de Tonnerre qui voulait soumettre à ses dîmes les propriétés que le couvent possédait dans les environs de la ville, Bosselin de Bar, procureur du comte, fut obligé de reconnaître les droits de l’abbaye, c’est-à—dire, l’exemption de dîmes. La sentence fut rendue à Villeneuve-le-Roi[3].

  1. Cart. Font. 84.
  2. Cart. Font. 84.
  3. Cart. Tonnerre. 114