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les cartulaires du xiie au xive siècle. La netteté, la limpidité, la pureté des caractères annoncent une main intelligente, habile, capable de rivaliser avec les imprimeries les plus distinguées de nos jours.

Beaucoup d’abbés étaient docteurs en théologie, même prédicateurs distingués, comme Marc Coustin de Manasdaut, mort à Bourbonne-les-Bains en 1710. C’est probablement de lui que veut parler Bussy-Rabutin dans la 1331B lettre de Mme de Sévigné, « un jour que nous dînions chez l’abbé de Fontenay, l’élu du clergé aux États de Bourgogne. »

Parmi les savants qui ont pu jeter un certain lustre sur Fontenay, il faut nommer J-B. du Hamel, prieur sous Charles Ferrières de Sauvebeuf. Il publia les Prolégomènes de l’Écriture sainte qu’il édita à Paris en 1706 avec une bible et des notes assez peu estimées. (Feller.)

Dom Cercelet, prieur, qui réunit en quatre volumes les titres et chartes de l’abbaye en 1719.

Dom André Gentil, qui obtint le prix de la société d’Agriculture d’Auch en 1779 ; c’était un véritable savant, auteur de plusieurs travaux scientifiques, la diététique générale des végétaux et l’application de la chimie à l’agriculture, 1777. En 1779, il fit l’analyse de l’eau de la fontaine de Sainte-Reine, prouva qu’elle était légère et comparable à l’eau distillée, parce qu’elle ne contenait point de terre ni sélénite. (Grignard, 343 ; Courtépée, Alise.)

En 1779, il présenta à l’Académie des Sciences et des Arts à Dijon, son procédé pour extraire du vinaigre du petit-lait, ou l’acide acéteux avec le petit-lait. Ce mémoire le fit admettre comme membre de