Aller au contenu

Page:Monselet - Charles Monselet, sa vie, son œuvre, 1892.djvu/64

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
36
CHARLES MONSELET


tions. Lui-même l’a déjà chanté dans son poème le Médoc :


… Vingt ans et voir Paris ! Fuir la province aimée,
Cette vieille nourrice au front doux et songeur,
Voir derrière ses pas la porte refermée,
Sentir sécher l’adieu sur sa lèvre embaumée,
Et s’en aller où va tout enfant voyageur !
C’est le destin fatal. - · · · · · · · · · ·


Allons, la diligence est là qui attend — la poste aux chevaux de Laffitte et Gaillard ! Les chevaux hennissent et leurs sabots piaffent d’impatience. Encore un baiser aux bons parents qui vous accompagnent, avec une larme furtive essuyée du revers de la manche, un dernier serrement de mains aux amis… Allons, mon jeune voyageur, eu route pour la célébrité !