CHAPITRE VII
Pendant le concert
Les salons et les jardins de la mairie avaient été ouverts pour le concert et le bal, complément indispensables des régates annuelles. Salons et jardins étaient attenants ; et, par une inversion d’heureux goût, les jardins étaient remplis de lustres, tandis que les salons étaient encombrés de fleurs.
Ajoutons que la philanthropie avait fait de son mieux pour l’organisation et la composition du concert. On s’était procuré un pianiste décoré par la reine d’Espagne, et ces éternels douze chanteurs montagnards qui, selon les latitudes et la mode, se transforment tour à tour en chanteurs tyroliens, écossais, suisses, hongrois, voire en pifferari.
Cette fois, ils avaient consenti à n’être tout simplement que des chanteurs pyrénéens. Une veste de velours noir et des guêtres hautes composaient leur costume national, annoncé parmi les séductions du programme, et qui, à y regarder de près, représente généralement le costume des montagnards de tous les pays.