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petits mémoires littéraires

D’ailleurs bon camarade, teinté de littérature, et affilié à la jeunesse républicaine. Le hasard nous fit nous rencontrer à cette époque, je n’en voulus point au hasard.

À ce moment, on abusa de sa célébrité de vingt-quatre heures pour publier une brochure intitulée : « Ce que je pense d’Henriette Maréchal, de sa préface et du Théâtre de mon temps, par Pipe-en-Bois ; 1866, grand in-8° de 27 pages ; Librairie centrale. »

On y lit entre autres sornettes : « Sans que cela paraisse, je suis un homme sérieux, malgré les cris poussés au bal de l’Opéra, où mon nom vient de réveiller les échos mal endormis qui se sont renvoyé le nom de Lambert… »

Il paraît que Pipe-en-Bois avait eu les honneurs d’une ovation carnavalesque. C’est un point biographique de plus à fixer.

Il désavoua publiquement ce factum, dont le véritable auteur n’est connu que de très peu de personnes, et que j’ai fait relier à la suite de mon exemplaire d’Henriette Maréchal.

Ici s’arrête la carrière de Georges Cavalier, considéré comme chef de cabale dramatique.

Je n’ai pas à examiner son autre carrière, ni à apprécier les motifs qui le jetèrent dans la politique d’action. Modeste action que la sienne ! Elle s’est bornée à un emploi de deuxième ou troisième secrétaire à la délégation de Tours et à celle de Bordeaux.

Il avait accepté sous la Commune les modestes fonctions d’inspecteur des jardins publics, et jamais, je dois le dire, ces fonctions ne furent remplies avec plus de zèle et de conscience. Jamais nos promenades ne furent mieux entretenues qu’à cette époque bouleversée.