IV
Lorsque Melle Amanda fut sortie de sa prostration, elle se demanda ce qui s’était passé. Un coup de sonnette se fit entendre au-dehors.
« C’est le médecin sans doute, dit Ovide, je vais ouvrir. »
Et il sortit.
« Le médecin ! répéta Amanda en fouillant sa mémoire. Ce ne peut être que pour moi. Que s’est-il donc passé ? J’ai la tête lourde. Ma poitrine est en feu. »
Ovide rentra, accompagné du docteur Richard. Amanda reconnut le médecin qu’elle avait vu se pencher sur Duchemin évanoui.
« Eh bien, madame, lui demanda le nouveau venu, comment vous trouvez-vous ce matin ?
– Docteur, j’éprouve une grande fatigue. Il me semble que mes nerfs et mes muscles sont amollis. D’où vient cela ?
– C’est la suite de la crise nerveuse que vous avez eue. Un repos complet, une journée de diète, et demain il n’y paraîtra plus : tout sera fini.
– Mais à quel propos cette crise dont je n’ai nul souvenir ?
– Monsieur peut vous répondre à ce sujet mieux que moi.