Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome I.djvu/38

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fabliau i

Qui à un seul cop[1] brise un huef ;
Errache[2]-Cuer et Runge-Foie,
Qui ne doute home que il voie.
255Et Heroart et Dent de Fer,
Et Hurtaut et Tierry d’Enfer,
Abat-Paroi, fort pautonier,
Et Jocelin Torne-Mortier,
Et Ysenbart le Mauréglé,
260Et Espaulart, le fils Raiché,
Et Gauquelin Abat-Paroi[3],
Et Brise-Barre et Godefroi,
Et Osoart et Tranche-Fonde[4],
Et toz les bons serjans[5] du monde,
265Et deçà et delà la mer
Vous sauroie bien aconter.
Ge sai tant[6] et si sui itex
Ge connois toz les menestrex,
Cil qui plus sont[7] amé à cort
270Dont li granz renons partot cort.
Ge connois Hunbaut Tranchecoste
Et Tiecelin, et Porte-Hote[8],
Et Torne en fuie[9][10] et Brisevoire,
Et Bornicant, ce est la voire.
275Et Fierabras et Tuterel,
Et Male Branche et Mal-Quarrel,
Songe-Feste à la grant vièle.
Et Grimoart qui chalemèle ;
Tirant, Traiant et Enbatant
280Des menestrex connois itant.
Qui me vorroit mestre à essai,

  1. 242 et 252 — coup, lisez cop.
  2. 253 — Arrache, lisez Errache.
  3. 261-262 — Ces deux vers sont intervertis à tort. — Quauquelin, lisez Gauquelin.
  4. 263 — Funde, lisez Fonde.
  5. 264 — tos les bons sirjans, lisez toz les bons serjans.
  6. 267 — tan, lisez tant.
  7. 269 — sont plus, lisez plus sont.
  8. 272 — Hotte, lisez Hote.
  9. 273 — Torne-Enfine, lisez Torne-en-fui.
  10. 10, 22, Torne Enfine, lisez Torne en fuie.