Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome III.djvu/152

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fabliau lxxii

Di hardiment de quanqu’il touche
140A [1], s’il te vient à la bouche ;
Ja n’en seras de nous repris.
Ne voulons pas choses de pris,
Mais ce qui mieus rire nous face. »
Atant leur redreçai ma face ;
145Si leur dis le Dit, à briez mos,
Des .III.…… des…… mos,[2]
Comment l’un l’autre rampona,
Dont li Cons jugement donna
Qu’ainz n’en fu bleciez ni quassez.
150De ce ristrent eles assez
Et d’autres bons mos que je di.
Atant au bien boire entendi ;
Mes parlers lors fu acoisiez
Tant que fui de touz poins aisiez,
155Et chascune à son droit aisie.
Lors parla la plus envoisie,
Et dit que celle[3] ait mal dehait
Qui ne fera aucun souhait
Tel qui as dames ne desplaise :
160« Nous sommes ci à pais et aise ;
Li disons gogues et risées ;
Nous n’en poons estre accusées.
Car nous sommes en lieu secré. »
Lors dist cele au cuer plus letré.
165« Honnie soit à cui il poise,
Or faites abaissier la noise
Tant que je aie souhaidié,
Car Dieus proprement m’a aidié

  1. 140 — Supprimez l’s placée après les points.
  2. 146 — Supprimez « et ». — Le fabliau dont il est parlé ici ne nous est pas parvenu. Ce n’est certainement pas le Jugement des C… (Méon, III, 466-471).
  3. 157 — cele, lisez celle.