Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/250

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droite sur l’espaule. Ils dansent & les entretiennent, tout descouverts, & non fort richemant vetus. Nous vismes d’autres maisons de ces Foulcres en autres endrets de la ville, qui leur est tenue de tant de despances qu’ils amploïent à l’embellir : ce sont maisons de pleisir pour l’esté. En l’une nous vismes un horologe qui se remue au mouvemant de l’eau qui lui sert de contre-pois. Là même deus grands gardoirs de poissons, couvers, de vint pas en carré, pleins de poisson. Par tout les quatre costés de chaque gardoir il y a plusieurs petits tuiaus, les uns droits, les autres courbés contre-mont ; par tous ces tuiaus, l’eau se verse très plesammant dans ces gardoirs, les uns envoiant l’eau de droit fil, les autres