Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/347

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gagné à lui vouloir faire changer de forme. Nous passames la riviere d’Adisse, sur nostre mein droite, sur un pont planté sur deus petits bateaux capables de quinse ou vint chevaux ; coulant le long d’une corde attachée à plus de cinq cens pas de là dans l’eau ; & pour la soutenir en l’air, il y a plusieurs petits bateaux jetés entre deus, qui, à tout des fourchettes, soutienent cete longue corde. De là nous vinmes coucher à

ROVIGO, vint & cinq milles, petite vilete appertenant encore à ladite Seigneurie. Ils commençarent à nous y servir du sel en masse duquel on en prend come du sucre. Il n’y a pouint moindre foison de viandes qu’en France, quoyqu’on aïe acoutumé de