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JOURNAL DU MARQUIS DE MONTCALM

et d’un président du même Parlement, en sont des exemples ; et un frère du marquis de Marbœuf, colonel des dragons, a été reçu comte de Lyon. Le maréchal de Belle-Isle, originaire d’Angers, tient à grand’honneur de se joindre à des Fouquet, pauvres gentilshommes qui ont été du Parlement de Bretagne.

Quelques personnes pensent que l’on n’a pas la même sévérité dans ce Parlement pour ceux qui doivent être reçus aux charges angevines. C’est la même règle ; la seule différence, c’est que les charges angevines ne peuvent être possédées que par des étrangers, et les bretonnes par des Bretons et, quand par hasard un Breton veut posséder une charge angevine, il lui faut dispense.

Le palais où se rend la justice à Rennes est un ancien bâtiment assez beau les salles y sont bien décorées, et l’on voit dans la salle du conseil, au plafond, des peintures dignes de remarque.

J’arrivai le 21 à Brest, où je trouvai M. de la Rochebeaucour, mon second aide de camp. C’est un homme de condition du Poitou, lieutenant au régiment de cavalerie de Montcalm. J’ai trouvé aussi M. Lombard Des Combles, premier ingénieur, ayant rang de capitaine en premier du corps royal de l’artillerie et du génie, M. Desandrouins, second ingénieur, lieutenant en premier du corps royal de l’artillerie et du génie, et M. Doumé, sous-ingénieur de la marine, destiné à Louisbourg. J’ai été joint peu après par le sieur Marcel, sergent au régiment de Flandre, que j’ai destiné à être mon troisième aide de camp.