en avons. Si les corps de ceux qui ne se lavent point ne blessaient ni l’odorat, ni la vue, comment aurait-on pu s’imaginer qu’ils fussent impurs ?
Les sens, divin mollak, doivent donc être les seuls juges de la pureté ou de l’impureté des choses ? Mais, comme les objets n’affectent point les hommes de la même manière ; que ce qui donne une sensation agréable aux uns, en produit une dégoûtante chez les autres ; il suit que le témoignage des sens ne peut servir ici de règle, à moins qu’on ne dise que chacun peut, à sa fantaisie, décider de ce point, et distinguer, pour ce qui le concerne, les choses pures d’avec celles qui ne le sont pas.
Mais cela même, sacré mollak, ne renverserait-il pas les distinctions établies par notre divin prophète, et les points fondamentaux de la loi qui a été écrite de la main des anges ?
D’Erzeron, le 20 de la lune de gemmadi 2, 1711.