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LETTRES FAMILIÈRES.


du roi une petite partie du terrain qui est au-devant de l’Académie, qui est la même et dans les mêmes confrontations que les Jurats ont demandé permission d’aliéner comme vaquant de la ville : nous espérons que vous aurez la bonté de nous accorder un arrêt en conformité de l’offre [1].

Si vous dinez chez vous et que je ne sois pas de trop, j’aurai l’honneur de vous aller faire ma cour.

J’ai celui d’être avec un respect infini, Monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur.


MONTESQUIEU.


Paris, ce 5 de septembre 1749.


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LETTRE LXXX.


A MONSEIGNEUR CERATI.



J’ai trouvé, en passant à la campagne, MM. de Sainte-Palaye, qui m’ont parlé de monseigneur Cerati : je les ai perpétuellement interrogés sur monseigneur Cerati. Quelque chose me déplaisoit, c’étoit de n’être point à Rome avec le grand homme dont ils me parloient. Il m’ont dit que vous vous portiez bien ; j’en rends grâces à l’air de Rome ; et je m’en félicite avec tous vos amis.

M. de Ruffon vient de publier trois volumes [2], qui se-

  1. La lettre porte en marge : « Accueillie favorablement. »
  2. Histoire naturelle générale et particulière avec la description du Cabinet du roi. Paris, 1749. 3 vol. in-4o.