Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/142

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les arts. Mais l’estime qu’ils eurent pour ceux qui inventèrent quelque chose en matière de gouvernement, ils la portèrent jusqu’à une espèce de culte.

5 200* (1864. III, f° m). — Cet ouvrage ne seroit pas inutile à l’éducation des jeunes princes et leur vaudroit peut-être mieux que des exhortations vagues à bien gouverner, à être de grands princes, à rendre leurs sujets heureux ; ce qui est la même chose

10 que si l’on exhortoit à résoudre de beaux problèmes de géométrie un homme qui ne connoitroit pas les premières propositions d’Euclide.

201* (1868. III, f° 112 v°). — Cet ouvrage est le fruit des réflexions de toute ma vie, et, peut-être, i5 que, d’un travail immense, d’un travail fait avec les meilleures intentions, d’un travail fait pour l’utilité publique, je ne retirerai que des chagrins, et que je serai payé par les mains de l’ignorance et de l’envie.

20 De tous les gouvernements que j’ai vus, je ne me préviens pour aucun, pas même pour celui que j’aime le plus, parce que j’ai le bonheur d’y vivre.

A peine eus-je lu quelques ouvrages de jurisprudence que je la regardai comme un pays où la Rai

a5 son vouloit habiter sans la Philosophie.

202* (1920. III, f° 148 v°).—J’ai employé vingt années de ma vie à cet ouvrage. Il s’en faut bien que j’y aye mis assez de temps.