Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/165

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machinarum ad urbium expugnationes. » — On ne les avoit donc pas du temps de Lycurge1.

266* (1817. III, f° 85). — Des Loix dans le Rapport qu’elles ont avec cette Partie de la Police qui entre dans l’Administration politique.— Nos états médio- 5 cres font que les hommes se conservent malgré la vexation et passent d’un pays à un autre ; au lieu que, dans les grands états, les hommes et les peuples périssent sans ressource: ils sont enveloppés dans la tyrannie. 10

De plus, les Princes ne croyent rien perdre. Je citerai, entre bien des exemples, l’action d’Auguste, qui donna à ses soldats tous les biens de dix-huit ou vingt villes d’Italie, dont il ne pouvoit pas même se plaindre. Les Romains, se jugeant être le Monde i5 entier, croyoient ne rien perdre en détruisant des villes ; ils pensoient ne faire autre chose qu’ôter à leurs sujets pour donner à leurs sujets, sans se priver des uns, ni des autres. Aujourd’hui, nous voyons très bien que, quand nous ruinons une de 20 nos villes, c’est comme si nous l’allions bâtir chez nos ennemis.

267* (1879. III, f° 117 v°). — La Chine. — La Chine, par la nature du pays, ne peut guère se diviser en plusieurs états, à moins qu’elle ne se divise comme 25 un fief, et pour faire des parties d’un même corps. Il n’y a, comme nous avons dit, aucun pays dans le

1. Je ne sais d’où est ce passage.