Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/175

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

des soldats qui avoient tout ensemble de l’admiration et de la haine pour la vertu de Camille1.

C’est qu’on commença au siège de Ve’fes à donner une paye aux soldats.

On distribua à chaque homme libre sept arpents 5 de terre des Veïens, pour leur donner plus de désir d’avoir des enfants2.

Il me semble que les Romains distribuoient tantôt sept, tantôt cinq arpents.

284*(1703. III, f°4i). — Romains. — Sur le change- 10 ment qui fut fait du temps de l’Empire, de diviser, dans les charges, les fonctions militaires et civiles, il faudra mettre cette réflexion que, dans une république, il seroit dangereux de diviser les fonctions civiles des militaires ; qu’il faut que les fonctions i5 militaires ne soient qu’un accessoire de la magistrature civile, qu’un homme se sente citoyen plutôt que soldat, magistrat plutôt qu’officier, consul ou sénateur plutôt que général. Mais, dans une monarchie, il faut que ces qualités soyent séparées ; que 10 le corps militaire fasse un corps séparé ; et cela est également nécessaire aux sujets et au Prince : aux sujets, pour avoir des magistrats civils ; et au Prince, pour mettre sa défense entre les mains d’officiers militaires. »5

285* (1906. III, f° i39). — Liberté politique. — L’abbé Dubos, dans son Histoire de la Monarchie

1. Page 48, extrait de Tite-Live, livre V (lome II, page 43).

2. Page 66, extrait de Tite-Live, livre V (tome II, page 45).