consiste à attribuer à de certains lieux une sainteté qui doit en exclure les profanes.
Les Chrétiens ont aussi leurs mystères, qui ne consistent pas, comme ceux des Anciens, dans de 5 certaines cérémonies cachées, mais dans une sou mission aveugle de la raison à de certaines vérités révélées.
Ce seroit ici une question : savoir si les mystères des Anciens, qui consistoient à cacher le culte, frap’o poient plus que ceux des Chrétiens, qui consistent à cacher le dogme.
Quoi qu’il en soit, toutes les religions ont eu leurs mystères, et il semble que, sans cela, il n’y auroit point de religion.
i5 444*(uo. I, p. 104).—J’avoue mon goût pour les Anciens. Cette Antiquité m’enchante, et je suis toujours porté à dire avec Pline: « C’est à- Athènes où vous allez. Respectez leurs (sic) Dieux. >
445*(1 11.1, p. 104).—J’aime à voir les querelles des = o Anciens et des Modernes : cela me fait voir qu’il y a de bons ouvrages parmi les Anciens et les Modernes.
446* (112.1, p. io5). — Il y a, dans le système des Juifs, beaucoup d’aptitude pour le sublime, parce qu’ils avoient coutume d’attribuer toutes leurs pen25 sées et toutes leurs actions à des inspirations particulières de la Divinité: ce qui leur donnoit un très grand agent. Mais, quoique Dieu y paroisse agir comme un être corporel, aussi bien que dans